Encore un polar, et oui en ce moment la bd américaine semble revenir à ses premiers amours, la Sf et le noir.
Fatale en fait partie!
Derrière Fatale ou retrouve le couple Brubaker/Phillips, qui ont déjà commis Sleeper, Criminal et Incognito.
Criminal est une très bonne série noire mais Fatale va plus loin car cette série dont le premier volume vient de paraitre en français mêle savamment enquête, polar et ésotérisme.
Lors des obsèques de son parrain, un écrivain de séries noire,Nicolas Lash rencontre une femme se faisant appelé Jo. Elle dite être la petite fille d'une amie du parrain de Nicolas.Ce dernier trouve dans la demeure de son parrain le manuscrit de son premier livre, non publié à ce jour.C'est en lisant le manuscrit qu'il va comprendre que Jo n'est celle qu'elle prétend être, et que dans les années 50, son parrain a été mêlé à une bien curieuse histoire.
Tout ce mélange détonnant donne le début d'une aventure à la croisée des genres, qui est Jo? Qui sont ses hommes qui ont tenté de tuer Nicolas?
Que s'est il passé à San Francisco dans les années 50? Que veut Jo? La vie de Nicolas est elle en danger?
Le récit est bien ficelé et le trait à la fifties de Phillips fait des merveilles pour cette histoire aux limites du fantastique!Nicolas étant lui même journaliste, il ne peut s’empêcher de plonger à bras ouverts dans cette histoire.Une histoire qui vire rapidement dans le scabreux, ou des personnages dignes de Lovecraft surgissent de chaque pages, le tout mâtiné d'une belle couche d'hémoglobine. La mort aux trousse devenant une chute vertigineuse dans les méandres des enfers!
Une première partie construite sous la forme d'une mise en abyme, nous faisans découvrir en même temps que Nicolas le récit de son parrain. Tous les éléments du polar sont mis en place, le personnage principal, est journaliste/écrivain, la femme fatale apparait sous les traits de Jo.
Bande dessinée, fantastique, roman noir : en se plaçant au carrefour de ces trois genres le duo a mis en route,ce qui semble bien être la plus ambitieuse de leurs séries à ce jour, et qui fait en tous cas d'eux l'un des plus inventifs tandem d'auteurs de la BD américaine. Et si Ed Brubaker continue de surprendre et fasciner à chaque nouvelle œuvre, c'est aussi grâce au talent immense de Sean Philips, encore une fois ici mis admirablement mis en couleurs par Dave "Hellboy" Stewart.
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