Central Comics Paris
25 rue de l'Ambroisie
75012 Paris

ouvert du lundi au samedi de 11h à 20h
ouvert le dimanche de midi à 19h30

tel: 0952782271
courriel: contact@central-comics.com

mardi 22 décembre 2009

Merci!


Merci à Bunka pour cette superbe affiche!

best of 2009

L'année s'achève, bientôt les bilans, en attendant un petit best of comics.
juste un détail, il n'y a pas d'ordre de préférence, et les réeditions sont aussi présente!

à vous de juger!

- Criminal (Sean Phillips et Ed Brubaker – Delcourt)

- Black Summer (Juan José Ryp et Warren Ellis – Milady Graphics)

- Echo (Terry Moore – Delcourt)

- Umbrella Academy (Gabriel Ba et Gerard Way – Delcourt)

- Point de rupture (Eduardo Risso et Carlos Trillo – Delcourt)

- Walking Dead (Charlie Adlard et Robert Kirkman – Delcourt)

- Ultimates (Bryan Hitch et Mark Millar – Panini)

- Joker ( Brian Azzarello et Lee Bermejo- Panini)

- The killing joke (Alan Moore et Brian Bolland- Panini)

- 100 Bullets ( Brian Azarello et Eduardo Risso - Panini)

- The Authority: Kev (Garth Ennis et Glenn Fabry - Panini)
Je m'arrete à 10 meme si d'autres titres devraient figurer dans cette liste mainstream.

samedi 12 décembre 2009

Selection de noël Rémi, American Dreams

Bonjour à tous,

Après vous avoir présenté mes choix de Noël Asiatiques, je vous propose un petit détour au pays des grands espaces, du Mac Do et de Woodstock.



Arrête d'oublier de te souvenir:

Il y a quelques semaines, j'avais écrit ça sur cette bande dessinée:

"Ce mois d'octobre est riche en parution de bandes dessinées américaines. On a tout d'abord eu droit à l'excellent "Plus cool tu meurs", la nouveauté d'Alex Robinson éditée chez Rackham et, pleinement satisfait de cette lecture, on attendait pas vraiment quelque chose dans la même veine si rapidement...

C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai pu commencer à lire (moi, Rémi, modeste apprenti libraire dans cette belle structure qu'est Apo(k)lyps) "Arrête d'oublier de te souvenir" de Peter Kuper édité chez "Ça et Là".

L'appréhension fût bien vite chassée par l'impatience. Rien qu'en feuilletant la BD, on sait tout de suite qu'on tient dans nos mains un très bon moment de lecture à venir. Les dessins sont superbes, alternant le noir et blanc et le "sépia et blanc", la ligne est agréable et l'agencement des cases semble varier selon les situations.

La lecture confirme et explique ces choix graphiques. On est plongé dans une autobiographie qui nous entraine dans la vie de l'auteur (les passages en noir en blanc) entrecoupés de flashbacks (en sépia en blanc) qui ont toujours un lien avec ce qui se passe dans le présent.

Peter Kuper nous emmène sur les traces de sa jeunesse, les difficultés rencontrées pour avoir sa première relation sexuelle, ses déboires amoureux, les amitiés forgées au fil du temps, les années folles des 70' où la drogue fait partie de la vie, sa passion incomprise (sauf de ses amis) pour le comics, etc... Le tout mis en contraste avec sa vie actuelle, beaucoup plus rangée et sérieuse. Mais son présent comporte également son lot d'aventure. En effet, c'est toujours compliqué de se préparer à être père... Et c'est ensuite encore plus complexe de vivre avec un bébé quand on est attaché à une vie de liberté. Et quand deux avions viennent frapper de célèbres tours jumelles, la vie semble bien différente par la suite...

Véritablement l'œuvre d'une vie, "Arrête d'oublier de te souvenir", nous rappel à tous des moments de vie ou nous plonge dans ce qui risque bien de nous arriver... Alors, que vous soyez nostalgiques de votre adolescence, que vous soyez jeune parent ou que vous rêviez de découvrir la vie d'un jeune américain des années "Sex Drugs & Rock&Roll" à aujourd'hui, plongez-vous immédiatement dans cette BD bourrée d'humour et d'émotions."


Et bien je n'en regrette pas un mot. J'ai pu lire quelques autres BDs de Kuper entre temps et j'adore cet auteur/dessinateur. Je suis vraiment très heureux qu'on l'accueil bientôt en dédicace et je vous invite tous à découvrir son travail.

Arrete d'oublier de te souvenir
Peter Kuper
Ça et Là
21€



Batman, the Dark Knight returns.

Beaucoup de lecteurs de comics sont soit DC, soit Marvel. Personnellement je suis plus amateur de l'univers Marvel et j'ai, en général, un peu plus de mal avec Batman, Superman et consort. Mais là, comment ne pas apprécier cette histoire? Batman, 10 ans après avoir raccroché son costume noir décide de reprendre du service. Devenu un peu raciste, un peu alcoolique, il parvient cependant à se laisser attendrir par sa nouvelle Robin et c'est repartit pour de folles aventures.
Alors bien sûr le bonhomme est un peu moins costaud et les courbatures lui rappellent que le temps a passé. Mais Batman reste Batman et il est toujours aussi efficace!
Un très bon comics qui révèle des informations sur les relations entre Batman et Superman. On y trouve également une critique intéressante sur le rôle des médias et la façon dont ils traitent l'information.

The Dark Knight Returns
Frank Miller
Panini
30€



Watchmen

Un des plus grand comics disponible sur le marché. La plume de Moore et les dessins de Gibbons font de ce Comics un véritable chef d'œuvre. Loin des intrigues pleine de combat et sans véritable fond, Watchmen offre une relecture de la guerre froide et de l'histoire récente des Etats-Unis en y incluant des Super Héros.
Ceux-ci sont d'ailleurs très loin des héros tout puissants et parfois sans relief des histoires classiques. Les personnages, la plupart sans pouvoir, de Watchmen ont perdu leur prestige depuis la loi leur interdisant d'œuvrer. Ils se mettent à enquêter quand l'un d'entre eux est assassiné.
Watchmen est une bande dessinée à avoir dans sa Bédétheque. Incontournable, passionnant, on prend un vrai plaisir à la lire et à la relire tellement l'histoire est fouillée et pleine de détails. Si vous n'avez vu que le film, plongez-vous dans le livre, l'histoire prend alors toute sa saveur.

Watchmen
A. Moore et D.Gibbons
Panini
de 30 à 70€

mardi 8 décembre 2009

Sélection de Noël Rémi, L'Asie

La bande dessinée asiatique est souvent mal perçue en France. Certains ont tendance a faire des amalgames entres Manga, Manhwa et Manuha alors que les origines géographiques des ouvrages influent fortement sur le contenu.
De même, le manga est généralement associé à une lecture d'adolescent et donc, dévalorisé. A travers les 3 ouvrages que j'ai choisi, je vais essayer de vous montrer la richesse et l'intelligence de cette bande dessinée.



Quitter la Ville:

Dès sa sortie, ce manhwa nous a interpellé. Mature, drôle, bien construit et au style particulier, Quitter la ville trône sur notre table depuis le mois de mai.
L'histoire est composée de réflexions se déroulant dans le présent et de nombreux flashback.
Quitter la ville c'est l'histoire d'un dessinateur qui ne gagne pas assez d'argent de son art pour pouvoir vivre. La faim et le loyer le poussent à faire de l'interim pour subvenir à ses besoins. A savoir qu'en Corée du Sud, là où se déroule l'histoire, l'intérim est le plus bas niveau social et réservé aux travaux les plus durs. Après quelques temps, il se décide à faire comme l'un de ses amis: quitter la ville pour retrouver un lieu sain et moins contraignant pour son art.
La ville fait véritablement partie de l'histoire. On apprend à la connaitre avec les déplacements du dessinateur. Son absence lors des scènes dans le train donnent une impression d'enfermement propice à la réflexion du héros.

Quitter la ville
Kim Su-bak
Atrabile
20€


Je ne suis pas mort:

Ce manga est l'un des plus adulte que j'ai pu lire cette année. Un des plus touchant également.
On suit l'histoire d'un comptable dans une entreprise japonaise qui, après son licenciement, se voit dans l'obligation de trouver un nouveau travail. Il est alors confronté à son décalage par rapport au monde du travail. Alors que ses collègues travaillent tous sur des ordinateurs lui en est toujours à la méthode du boulier. Le Pôle emploi nippon lui fait clairement comprendre qu'il ne retrouvera pas de travail sans les connaissances informatiques de base.
En parallèle à ça, sa femme le quitte suivit de ses enfants qui décident de couper tous les liens avec lui.
Ayant perdu tout ce qui faisait sa vie, il décide de se suicider. Il se rend dans la forêt pour tenter de se suicider, sans succès. L'histoire commence alors et donne lieu à un récit émouvant, plein d'espoir et drôle.

Je ne suis pas mort
Hiroshi Motomiya
Delcourt
7,95€




Kenshin le Vagabond:

Enfin! J'ai longtemps attendu la réédition de ce shonen qui a été l'une de mes premières lectures en manga. L'édition perfect est vraiment très belle et on espère que les tomes vont s'enchainer rapidement.
Kenshin est un ancien assassin qui a juré de ne plus tuer. Il continue à porter le sabre mais celui-ci est à lame inversée, le tranchant vers l'extérieur. On suit ses aventures dans la fin du japon féodal. Le port du sabre est interdit, les samouraï ont perdu leur prestige et les contacts avec les autres pays commencent à se faire.
Si Kenshin suit une recette bien connue du shonen (un jeune homme qui combat des ennemis toujours plus forts et qui doit se surpasser), celui-ci par son contexte historique et son histoire bien construite sort du lot.
Un manga à redécouvrir si vous n'avez pas la première édition et à découvrir absolument si vous ne l'avez jamais lu.

Kenshin Perfect Edition T.1
Nobuhiro Watsuki
Glénat
10,55€

lundi 7 décembre 2009

En avant les cadeaux!

Au tour de Laurent de présenter sa sélection de Noel !

Voici donc, en ordre dispersé

- Eightball, Daniel Clowes, Cornélius, 20€


- Quitter la ville, Kim-Su Bak, Atrabile, 20€


- Irene et les clochards, Ruppert et Mulot, L’Association, 15€


- American Splendor vol.1, Harvey Pekar, Ca et La, 19€


- Rebetiko, David Prudhomme, Futuropolis, 20€


- La saison des flèches, Samuel Stento & Guillaume Trouillard, La cerise sur le gâteau, 20€


- Arrête d’oublier de te souvenir, Peter Kuper, Ca et La, 21€


- La guerre D’Alan, Emmanuel Guibert, L’association, 38€


- La Genèse, Robert Crumb, Denoel Graphic, 29€


- Sempé à New York, Sempé, Denoel, 45€


- Sin City, Frank Miller, Rackham, 50€



- Absolute Batman, Un long Halloween, Jeph Loeb & Tim Sale, Panini, 70€


- Daredevil Omnibus, Frank Miller, Panini, 65€


- Perdus sur l’ile deserte, Martin Vidberg, Diantre, 13€


- George Sprott, Seth, Delcourt, 35€


- Etoile du chagrin 1 ; 1& demi ;2, Kazimir Strzepek, Ca et La, 12.5€ ;2.5€ ;13€









jeudi 3 décembre 2009

La Séléction de Noël de Rémi

Bonjour à tous,

Nous somme le 3 décembre et une vingtaine de jour avant la date fatidique, une seule question résonne dans toutes les têtes: "Que vais-je bien pouvoir offrir à [Insérer ici le nom de votre belle-mère, de vos amis, de votre famille ou de votre chat si vous manquez des autres possibilités]". Comme à Apo(k)lyps on est vachement sympa, on a décidé de vous donner un coup de main en vous présentant quelques ouvrages qui ont marqué l'année 2009. Promis, on en met pour tous les goûts!



Quitter la v
ille, Kim Su-Bak, Atrabile, 20€


Je ne suis pas mort, Hiroshi Motomiya, Delcourt, 7,95€



Kenshin Perfect Edition T.1, Nobuhiro Watsuki, Glénat, 10,55€



Freak
s Squeele T.1 et 2, Florent Maudoux, Ankama, 14,90€



Ryoshi, Gabriel Schemoul, Cornélius, 16€



Rosalie Blum (trilogie), Camille Jourdy, Acte Sud, 18€ par tome, coffret à 54€



La s
aison des flèches, Guillaume Trouillard et Samuel Stento, Éditions de la Cerise, 20€



Arrete d'oublier de te souvenir, Peter Kuper, Ça et Là, 21€



The Dark Knight, Frank Miller, Panini, 30€



Watchmen, A. Moore et D.Gibbons, Panini, de 30 à 70€


Storeyville



Parfois, certaines BD pourraient presque être résumées en un seul mot tant celui-ci les définit pleinement. Si je devais associer un adjectif à Storeyville, ce serait sans conteste le mot "brut". Brut parce que cette BD est un véritable bloc (son format, 28x40 cm, le confirme) faussement simpliste, entier et profond.

L'intrigue se déroule vers la fin du 19ème, à l'époque de l'Amérique sauvage que l'on trouve dans les romans de Jack London. Dès les premières pages j'ai pensé à cet auteur, notamment à son roman Martin Eden tant les décors et les personnages sont semblables. Petites villes des Etats-Unis, quais canadiens, vieux voiliers, tous les lieux visités dans cette BD sont des hommages très réussis à cette époque.

L'histoire est celle d'un homme, Will, en quête d'un certain Révérant. Quête de l'ami, du mentor, du père, le révérant est tout ça à la fois pour le personnage principal. Il faut attendre les trois quarts de la BD pour découvrir le pourquoi de cette recherche effrénée et enfin mettre un visage sur ce fameux homme d'église. Et comme pour toute quête, Will devra passer plusieurs épreuves et savoir évoluer, mûrir dans sa réflexion pour atteindre son but.

Le graphisme, le récit à la première personne et la construction des pages (pas de blancs entre les cases) font clairement penser à un journal de bord que Will aurait dessiné et écrit au cours de ses recherches. Les dessins, mélange de traits à l'encre et de crayonnés soulignent cette impression. Cela contribue à rendre le récit encore plus réel et à nous y accrocher. En effet, le texte, rythmé par ce défilement de cases ininterrompu, nous entraine dans le périple de Will que nous avons l'impression de vivre à ses côtés. La quête, les souvenirs et les émotions de ce dernier deviennent les nôtres. Franck Santoro, auteur de cette bande-dessinée, parvient à nous intégrer à son histoire par la connivence qu'il crée entre nous et son personnage.

Storeyville est une grande Bande-déssinée, et pas seulement pour son format, qui via une apparente simplicité dans le dessin, arrive à nous faire faire un saut dans le passé, à l'époque où l'Amérique était encore un continent jeune, plein de dangers, de brutalité mais aussi d'espoir.

Storeyville
Franck Santoro
Éditions Çà et Là
23€

vendredi 27 novembre 2009

piqure de rappel!




C'est bientôt Noël, les crises de foies et le temps de lire de belles choses, le temps de le prendre, le temps.
Tout les jours de la semaine prochaine on va vous mettre en ligne notre sélection des immanquables de ce noël!
pour le moment juste une micro note en forme de piqure de rappel pour vous (re)signaler 3 choses:
1°)
Turalo sera entre nos murs à partir de 16h, vendredi prochain (le 4/12).
Il dédicacera "le dico des blogs", mais aussi sa bd "Le blog de f(R)".
Le blog de F(r) est un amusant hommage rendu à l'un des plus grand dessinateur belge du siècle dernier.
Franquin, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a fait installer l'adsl dans sa tombe et il succombe à la mode bd du moment, le blog!
C'est drôle, bourré de caméos, mais hélas pas du gout de tout le monde puisque la semaine dernière,l'éditeur a demandé de retirer de la vente l'ouvrage, suite à une demande de Marsu prod, propriétaire de la marque Franquin.
La dédicace de Turalo étant prévue avant, nous avons décider de la maintenir.
Tout simplement car une simple demande de retrait a été effectué( et non pas une interdiction de vente qui nous aurait bien embêter).
Rien donc ne nous interdit de vendre ce livre, qui par les aléas de l'édition va devenir forcement collector!
Turalo est un bon dessinateur, très sympa, une agréable rencontre en perspective!
2°)
De 18h à 22h, le même vendredi 4 décembre, le bar La légende, les éditions Foolstrip et Apo (k) lyps comics s'associent pour organiser une rencontre entre les auteurs franciliens du "Dico des blogs" et leurs lecteurs!
Pour le moment 9 auteurs ont déjà signaler leur participation au 100 rue Legendre(l'adresse du bar).
D'autres noms s'ajouteront peut être à la liste suivante:
-Paprika
-Kek
-Giula Jones
-Princesse Capiton
-Tim
-Allan Barte
-Louna
-Wayne
-Turalo (qui rejoindra le bar une fois sa séance de dédicace finit à la librairie)
...
retrouvez dans nos liens l'adresse de leur blog respectif pour vous faire une idée de leur travail respectif!

3°)
Enfin,nous évitons généralement le copinage, mais quand c'est pour une occasion unique on ne se prive pas:
A l'Espace Jourdain, cette année le Père Noël est un artiste...
Les 27,28 et 29 novembre venez découvrir toute une sélection de beaux cadeaux de noël!
Peintures, sculptures, mobilier asiatique, céramique, arts de la table, bijoux, luminaires, etc...
Avec également un espace dédié aux enfants!
Mobilier, luminaires, doudous, accessoires, etc...
Pleins de belles choses pour toute la famille!
C'est à l'Espace Jourdain, 3 rue Jean Baptiste Dumay, 75020 Paris - Metro Jourdain.
à la semaine prochaine!

mercredi 25 novembre 2009

Dédicace dico des blogs, vendredi 4 décembre de 18h à 22h


Foolstrip et la librairie Apo (k) lyps organisent une grande séance de dédicace autour du livre "Le dico des blogs"
9 auteurs présents!
- Turalo
- Kek
- Paprika
- Giula Jones
- Wayne
- Tim
- Allan Barte
- Princesse Capiton
- Louna
Certains auteurs seront présent de 18h à 20h, d'autres de 20h à 22h.
Une ambiance conviviale pour un événement d'exception!
Venez boire un coup avec les auteurs et vous faire dédicacer votre livre dans un lieu chaleureux!
et peut etre que d'autres blogueurs se joindront?

Tout cela se passe au bar La Légende, 100 rue Legendre, 75017 Paris.
à la semaine prochaine!
p.s. et n'oubliez pas que Turalo sera à la boutique des 16h!

mercredi 18 novembre 2009

Argh!



Je pensais que Panini publiait la fin de 'Transmetropolitan", l'un des meilleur comics existant, et bien NON!
il reste 6 n° a publié avant d'avoir l'intégralité sous la main!
SPIDER RULEZ!

La saison des fleches


Préparez vos parapluies, novembre est arrivé et a amené avec lui, "La saison des flèches".

Ce mois de novembre est vraiment riche en très bonnes bandes dessinées, à tel point qu'on ne sait plus quoi lire à Apo(k)lyps tellement la tentation est forte de toute part. Il ne reste qu'à se fier à son instinct de libraire, au hasard et aux conseils éclairés que l'on peut recevoir afin de choisir quoi lire en premier. Hier, porté par tous ces éléments, mon choix s'est arrêté sur "La saison des flèches" de Samuel Stento et Guillaume Trouillard.

L'histoire, après quelques pages sans texte qui nous placent le décors, commence par une étrange brochure qui nous explique comment bénéficier d'un indien chez-soi pour la modique somme de 19F. Les protagonistes de cette histoire vont donc profiter de cette offre et découvrir les joies de la vie en compagnie de véritables indiens fraichement sortis d'une boite de conserve. Car oui, dans l'univers étrange de "la saison des flèches", un indien (et toute sa famille) peut tenir tout entier dans une boite de conserve somme toute très classique.

D'abord amusé par les entreprises de leurs locataires (qui sont alors traités comme des animaux de compagnie plus que comme des êtres humains), leur perception change peut à peut, passant de l'inquiétude à l'adoption de certaines coutumes indiennes. Le journal tenu par le mari d'abord extrêmement présent laisse finalement la place à un récit principalement composé d'images.

Ce changement est symptomatique du processus principal engagé dans cette bande dessinée. Tout y est évolution, transformation et, quelque part, élévation. Un indien sort d'une boite de conserve, le Far West s'invite dans un appartement et l'homme retrouve la nature sauvage.

Onirique, captivant, un brin écologiste, le tout soutenu par de magnifiques dessins à l'aquarelle, cette BD saura vous faire entrer dans son univers atypique.

La saison des flèches
Samuel Stento - Guillaume Trouillard
Les Éditions de la Cerise
20€

samedi 14 novembre 2009

selection brunch manwha, suite et fin!

Le visiteur du sud 1&2
Oh Yeong Jin, technicien sud-coréen du bâtiment est envoyé en Corée du Nord pour installer des canalisations. Sur le chantier, le manque de moyens et l’organisation rigide de la vie quotidienne compliquent le travail. Dans les discussions, les questions politiques émergent parfois, mais rien ne doit remettre en cause l’idéologie d’état. Les échanges entre les Coréens du Nord et leur « visiteur du Sud » empruntent des chemins tortueux qui en deviennent comiques. Pourtant, malgré les différences culturelles et sociales entre nord-coréens et sud-coréens, le séjour de M. Oh laisse entrevoir bien des points communs.

Ce livre, publié en Corée du Sud par GCK Books en 2004, a été primé à plusieurs reprises :
2004 Best Planning, SICAF Award, Seoul
2004 Special Prize, Korean Comic Award, Seoul)
et vient de recevoir en France le Prix Asie-ACBD 2008 pour la traduction française aux éditions Flblb.

Le tome 1 du Visiteur du Sud, relatait l’arrivée, puis les premiers mois en Corée du Nord de Oh Yeong Jin, chef de chantier sud-coréen, envoyé de l’autre côté de la frontière pour installer des canalisations. Dans le tome 2, l’auteur se fait plus introspectif, et évoque même sa pratique du journal intime, tout en poursuivant son portrait de la Corée du Nord au quotidien. Sur le chantier, dans les champs, dans les bars, partout où la vie suit son petit bonhomme de chemin, malgré les contraintes imposées par le gouvernement, son trait expressif, proche du dessin de presse, souligne les incongruités et les décalages entre habitants du Nord et du Sud, autant que leurs points communs.
Les histoires dessinées sont entrecoupées de textes qui développent certains aspects historiques ou culturels.


Park Kun-woong a publié Fleur en 2002. Créateur de bandes dessinées impliqué dans de nombreux mouvements artistiques, il développe tout particulièrement le thème des traumatismes de l'histoire contemporaine de la Corée. Un premier tome muet, qui raconte l'occupation japonaise de la Corée. Deux autres consacrés à la guerre qui séparera le Nord du Sud, du point de vue d'un villageois torturé par les soldats du Sud à la recherche des communistes que, finalement, il ralliera. Imitant la gravure sur bois et l’estampe, Park Kun-Woong, 30 ans lors de la publication, signe une épopée majeure, pleine de vide et de sens. Un travail que le jeune auteur a mis cinq ans à réaliser dans un style expressionniste, mêlant originalité et puissance d’évocation rarement atteintes. Jaeng-tcho, le personnage principal, est maintenant un vieillard croupissant dans une geôle sans espoir et refusant de céder, même à la torture. Ses souvenirs représentent son unique refuge. Plus que l’histoire tourmentée du XXe siècle coréen, Fleur transcende par son style fragmenté la simple énumération tragique. Amour, amitié, trahison, violence inhumaine et imbécillité bien humaine, Jaeng-tcho invite à traverser sa vie, que ce soit sous l’occupation japonaise ou dans le camp des partisans du Nord, qu’il rejoint pour fuir la violence du Sud dont les soldats n’hésitent pas à anéantir des villages entiers ou à enfermer des peintres qui utilisent du rouge dans leurs toiles... Avec la vie comme seul objectif, le récit illustre à merveille la phrase de l’un des compagnons pour qui la plus belle des fleurs est celle «de l’espoir qui a surmonté toutes les souffrances pour voir le printemps». Une telle histoire, terrible et sensible où les «bons» et les «mauvais» ne sont pas clairement déterminés, était encore impensable il y a quelques années dans le Pays du Matin calme.

Peu après Fleur, le dessinateur Park Kun-Woong revient sur les tueries dont son peuple fut témoin au début des années cinquante, conflit fratricide diligenté par la politique néo-colonialiste américaine. Une guerre profondément ancrée dans l’inconscient collectif coréen et une Histoire manifestement tue pendant un long moment, comme en témoigne l’écart de plus de cinquante ans entre l’auteur et le dessinateur de ce livre. Plus accessible que Fleur, dont le premier tome, muet, a pu rebuter quelques lecteurs, Massacre au pont de No Gun Ri présente un historique détaillé de la guerre de Corée, tout en centrant son propos sur la tuerie dont furent victimes près de 300 civils, réfugiés sud-coréens, pris sous le feu zélé de l’armée américaine, et ce 4 jours durant.
Une fresque glaçante de la barbarie impérialiste et de la déshumanisation guerrière. La force de ce récit réside dans la justesse du ton employé par l’auteur et cette cassure qu’il a su instaurer. Après la sensation de froideur inhérente à des événements qui semblent éloignés lors de la première partie, le contraste avec ce qui suit est terrible. La puissance évocatrice des propos rapportés par les victimes ayant survécu est d’une force sans égale pour exprimer l’atrocité de l’instant, un instant qui se dilue sur quatre jours. Ce temps qui n’en finit plus d’être exploré dans ses moindres recoins par Park Kun-Woong, à tel point que le lecteur en arrive tôt ou tard à ressentir le besoin d’en sortir tant la nausée le prendra à la gorge, tant le procédé d’identification sera efficace et douloureux. Si le dessin conserve des traits fortement évocateurs, la colorisation en différents niveaux de gris évite le voyeurisme et permet au texte de toucher avec précision certaines cordes sensibles. Mais derrière ce premier rideau de douleurs, encore plus dures et profondes sont les décisions que ces damnés vont être amenés à prendre. L'illustration en noir et blanc est tout simplement magistrale. Le trait de Park Kun-woong est d'une simplicité redoutable, terriblement efficace et d'une grande expressivité. En Corée ses livres sont publiés par Sai Comics, petit éditeur dont l’approche éditorial peut s’apparenter à celle de l’Association en France.

vendredi 13 novembre 2009

selection brunch manwha

Corée

Histoires courtes mettant en scène l'univers de la Corée sous forme de bandes dessinées réalisées par 6 auteurs français (Catel Muller, Igort, Guillaume Bouzard, Hervé Tanquerelle, Vanyda et Mathieur Sapin), avec, en réponse, la vision de leur propre pays de 6 auteurs coréens (Lee Doo-ho, Park Heung-yong, Choi Kyu-sok, Byun Ki-hyun, Chae Min, Lee Hee-jae). En 2006, un an après la parution de Japon (sous-titré « Le Japon vu par 17 auteurs ») dans sa collection « écritures », Casterman reprend la même formule pour nous servir un Corée (ou « La Corée vue par 12 auteurs ») — et une couverture presque à l’identique, des auteurs mentionnés en arc de cercle jusqu’au duo « enfant + animal » pour l’illustration. Les choses changent un peu à l’intérieur, puisqu’on n’y trouve pas d’autre fil directeur que l’alternance auteur occidental / auteur local, contrairement au précédent volume où les histoires étaient organisées autour d’une lente remontée vers le Nord de l’Archipel.

Du côté occidental, pas forcément de surprise — les auteurs sont un peu moins « en vue » que ceux qui étaient du voyage nippon, mais il faut se rendre à l’évidence que le dépaysement cède le pas devant ces univers narratifs déjà plus ou moins établis. Bouzard ou Mathieu Sapin ont beau être en Corée, ils signent avant tout du Bouzard (tendance autobio gentiment surréaliste) et du Mathieu Sapin (personnages barrés et une bonne dose d’absurde), se contentant d’y rajouter l’étonnement face à l’altérité.
Par contre, la découverte est du côté des régionaux de l’étape, puisque, contrairement à Japon qui ne recelait qu’un seul auteur encore non publié en France au moment de sa parution, quatre des six auteurs coréens du recueil sont dans ce cas — l’occasion de repérer des coups de patte (Doo-Ho Lee, Hee-Jae Lee) ou d’apprécier des voix prometteuse (Ki-Hyun Byun, Chaemin).

Quelques jours en France

Fin 2006, sous le titre Corée, Casterman publiait, dans la collection Ecritures, un recueil de douze fictions courtes consacrées à ce pays d’Extrême-Orient. Après avoir séjourné sur place, six auteurs francophones y portaient, en toute liberté, un regard personnel et subjectif sur le « pays du matin calme », rejoints par six auteurs coréens invités à porter témoignage de leur culture et de leur environnement.

Conçu selon un schéma pratiquement identique, l’ouvrage collectif qui paraît en cette rentrée est en quelque sorte la réplique à l’album de 2006. Après avoir séjourné et circulé en France pour préparer ce livre, six auteurs coréens, chacun sous la forme d’une fiction originale d’une quinzaine de planches, témoignent en toute subjectivité de leur expérience d’immersion française. En complément, quatre auteurs francophones racontent à travers une fiction inédite, chacun à sa manière, ce qu’est leur perception de la société française d’aujourd’hui.

Un regard riche, composite et contrasté, qui permet de redécouvrir sous un angle neuf le travail de chacun des dix auteurs associés à cet ouvrage collectif.