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lundi 17 décembre 2012

Batman New 52/Noel, une selection de chauve souris pour la nativité!



L'artiste phare des nineties revient sur le devant de la scène en illustrant l'un des meilleurs titres DC actuel (avec Animal Man, Swamp Thing et 2/3 autres.).

Rêve d'enfant pour lui que de dessiner le mythique Batman, et en partant du numéro #1, hautement symbolique.





Ce premier volume est une pure réussite, aussi bien graphiquement que le scénario de haute volée concocté par un Scott Snyder en passe de devenir l'un des meilleurs auteurs de comics actuel.

Épisode très sombre et à la limite de l’ésotérisme à certains moments, il n’en demeure pas moins d’excellente qualité (dessin, et scénario digne d’un bon polar). Décidément, les reboots du personnage sont bien léchés.

Bruce Wayne sort de sa torpeur et enfile à nouveau son glorieux costume. Pourquoi ? Batman se lance à la poursuite d’un inquiétant tueur qui ressemble à un hibou. D’autant plus inquiétant que la prochaine cible de l’ergot (d’après une comptine éponyme du titre) n’est autre que notre fringuant milliardaire. Au fil de sa quête, il apparaîtra que le chevalier noir ne maîtrise pas aussi bien les arcanes de Gotham qu’il pensait, et que dans les fondations de la ville (au sens propre comme figuré) un ennemi se terre, prêt à conquérir la ville.



Un futur classique qu'il vous faut absolument lire et posséder!




Avec DC Renaissance, il y a de quoi se faire réellement plaisir avec les super-héros réinventés dans le joyeux bordel qu’est le 21ème siècle. Et cet opus n’est pas décevant sur ce point.







Sur l’intrigue, encore de très bonnes trouvailles de Snyder, familier du personnage Bruce et ses acolytes (Alfred, Robin & co). L’ennemi dans cet ouvrage est tout neuf, sorti de l’imagination de l’auteur. Un ennemi, plutôt plusieurs, une clique d’individus qui œuvre en sous main depuis la création de la ville. Le titre original fait référence à la nuit de cette clique, et non sa cour. Pourquoi donc ?

Le début de l’œuvre porte sur ce qu’on peut associer comme unique mot à Gotham, incipit intelligent pour présenter la ville. Quant à la fin du tome, c’est tout simplement une invitation à acheter le second tellement ça semble mal parti. Suite qui paraitra en album relié en avril 2013.








Et comme la période est propice, nous ne pouvons pas faire l'impasse sur le dernier titre entièrement produit par Lee Bermejo: Batman Noël!




La nuit de Noël, Batman traque un petit malfrat à la solde de son pire ennemi. Cette course-poursuite va l’amener à rencontrer trois visions du passé, du présent et de l’avenir, et à s’interroger sur les tenants et aboutissants de sa croisade contre le crime.

Libre adaptation du conte de Charles Dickens, Christmas Carol,

Bob est un peu paumé. Il n'a pas d'argent, vit dans un appartement minable, son fils est souffrant et... Noël approche.
Alors Bob fait une grosse connerie. Il accepte un job on ne peut plus louche, pour le compte d'un type dangereux.
Et comme Bob n'a vraiment pas de chance, il tombe sur Batman, qui ne voit en lui qu'un malfrat comme tant d'autres.
Le protecteur de Gotham a cependant tort cette fois. Mais pour s'en rendre compte, il devra recevoir l'aide de trois visiteurs, trois personnages bien connus qui lui montreront des bribes de son passé, des morceaux du présent et une fraction, atroce, de son avenir.
Et si tout le monde pouvait changer ?


Voici une petite variation sur A Christmas Carol, le célèbre conte de Charles Dickens, écrite et dessinée par Lee Bermejo. Et attention les yeux, c'est d'artillerie lourde qu'il s'agit !
Les planches de Bermejo sont simplement superbes. L'artiste nous livre ici un Batman inquiétant, une Catwoman sensuelle, un Joker sinistre mais aussi des décors d'une beauté et d'une richesse stupéfiantes. Gotham devient ainsi à la fois réaliste, glauque et... belle. Le niveau de détail est parfois assez hallucinant, notamment en ce qui concerne les immeubles. Les fenêtres par exemple ne sont pas de simples rectangles, dessinés à la hâte, mais ont toutes des particularités propres. L'une est fissurée, une autre dispose d'une climatisation... et surtout, elles donnent sur de "vrais" appartements, dans lesquels on peut distinguer un tableau, un meuble. Bref, la plus infime portion de case est soignée et renferme une petite touche de vie, de vérité presque.
Il serait injuste de ne pas citer également Barbara Ciardo, une coloriste italienne, qui avait déjà bossé avec Bermejo sur le Superman des Wednesday Comics. Le résultat était déjà excellent à l'époque, il l'est ici tout autant, avec de fort beaux contrastes et jeux de lumière.


Le récit est également assez bien fichu. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, reprendre un tel classique est un exercice périlleux : non seulement la plupart des effets sont connus des lecteurs, mais en plus il faut pouvoir s'approprier l’œuvre et poser un regard neuf, ou au moins différent, sur des scènes passées presque dans l'inconscient collectif.
Et Bermejo s'en sort haut la main, en adoptant une narration respectant l'esprit du conte mais permettant également de transposer la problématique dans Gotham, avec un Batman faisant un surprenant mais excellent Scrooge. L'auteur parvient à intégrer dans son récit des éléments faisant référence à l'évolution de Batman et, par ce biais, à lui faire poser un pathétique regard sur son passé et ce qu'il est devenu.

Un très beau conte "batmanisé".

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