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mardi 13 septembre 2011

Les news VF du mardi.

          Dans les librairies aussi ça commencent à sentir la rentrée, avec pleins de petits bijoux qui sont arrivés ce matin, voici dans un désordre certains ce que nous avons reçus!

Le journal d 'Oaxaca est enfin traduit en français, quel plaisir de retrouver un nouvel album de Peter Kuper!

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Peter Kuper
Journal d'Oaxaca

- En juillet 2006, Peter Kuper décide de s’isoler au Mexique, dans la région de Oaxaca, pour terminer dans la tranquillité son Arrête d’oublier de te souvenir (paru en France chez çà et là, titre préféré de Rémi pour Noël 2009, et que nous avons reçu en février 2010). 



Parti de New York pour fuir les polémiques autour de l’Irak, Kuper se retrouve au cœur des affrontements entre la police et l'APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca) dans ce qu’on appellera plus tard la révolte d'Oaxaca. Débutant par une grève des enseignants pour la défense de leurs acquis sociaux, le mouvement s'est vite élargi à l'ensemble de la société civile qui, avec la constitution de l'APPO, demandait le départ du gouverneur corrompu Ulises Ruiz Ortiz (URO) et la mise en place d'une démocratie participative. Durant plusieurs mois, cette large mobilisation populaire a été durement réprimée par le pouvoir et a coûté la vie à des nombreux activistes, tués pendant les affrontements et tombés sous les balles des tueurs à gages à la solde de URO et de sa clique.
oaxacaill1Dans l'introduction du livre, l'auteur affirme que Journal d’Oaxaca est le résultat du hasard : celui de se trouver au bon endroit au mauvais moment. Kuper est tiré de sa paisible retraite, à quelques kilomètres à peine du centre ville d'Oaxaca, par les mails alarmistes de ses amis restés aux États-Unis et qui suivent dans la presse américaine le déroulement des événements. Obéissant à son instinct, Kuper se rend sur place – carnet à la main et appareil photo en bandoulière – observe, enquête et dessine les barricades, les charges de la police, le peuple d'Oaxaca en lutte. Ayant constaté que les média ignorent les événements d'Oaxaca, ou en donnent une image approximative et mensongère, il commence à consigner, dans des courriers électroniques agrémentés de ses dessins qu’il envoie régulièrement à ses proches, ses considérations sur les faits qui mettent à feu et à sang la ville mexicaine.
Donnant une version des faits totalement différente de celle colportée par la presse « officielle » et faisant apparaître au grand jour la férocité de la politique répressive du gouvernement mexicain, ses mails feront le tour du monde, relayés par de nombreux sites internet et diffusés par les comités de soutien à la grève.
Cette expérience marque profondément le dessinateur : désormais, il va regarder d'un autre œil la réalité d'Oaxaca, attentif non seulement aux tensions qui traversent la région mais aussi à sa culture, ses habitants et ses paysages. Même après la fin de la révolte et tout au long de son séjour au Mexique (il y restera en tout presque deux ans et il y retournera brièvement en 2009), Kuper continue à dessiner inlassablement ce qui l'entoure, s'attardant sur la beauté d'un visage, d'un paysage ou d'un cactus majestueux, toujours poussé par sa nécessité « d’illustrer les moments obscurs d’Oaxaca et d’en capturer en même temps la lumière ».
En décembre 2010, Kuper retourne à Oaxaca, sur les lieux de la révolte de 2006, et a enrichi son journal d'un dernier chapitre qui met en perspective ses expériences et ses impressions.
Dans Journal d'Oaxaca, Peter Kuper est à la fois témoin direct de la lutte d'un peuple pour la justice et la démocratie, et découvreur émerveillé d'une nature éblouissante et d'une civilisation millénaire. Entre reportage et carnet de voyage, Kuper - observateur attentif et chroniqueur engagé du monde contemporain - brosse un portrait original et haut en couleurs de la vie et de la culture mexicaine.

Feuilletez le livre ou donnez un coup d'œil à l'objet.

Le génial éditeur Nobrow nous livre un autre album de Luke Pearson , le bien nommé "Everything we miss".

Everything we miss est la seconde BD long format de Luke Peason, après Hildafolk. L'auteur anglais y déploie un univers sombre et mélancolique pour raconter une séparation amoureuse. 
 
« Dans le crépuscule un sapin danse, sans que personne ne le remarque. » Un homme en pleurs conduit, sur une route côtière d'où émergent deux crânes humains. En bas de la falaise, dans l'océan, un discret géant maritime l'observe. Mais là non plus, personne ne s'en aperçoit. Everything we miss est un curieux poème sur toutes les choses que l'on manque dans la vie. Qui sont là, mais qu'on ne voit pas. Ou dont on a simplement oublié l'existence. Le temps qui passe, les appels en absence, les regards amoureux, mais aussi les extraterrestres qui lancent des astéroïdes, les monstres témoins des dissensions conjugales ou les ombres coulantes qui prennent possession de notre corps lorsqu'on sort de ses gonds. 
 
Le deuxième BD format long de Luke Pearson, après Hildafolk, mêle fantastique et onirisme noir pour raconter une séparation. Adepte d'une ligne claire, naïve, qui fait un peu songer au Combat Ordinaire de Manu Larcenet, ce fan de Weezer (il a réalisé un t-shirt pour le groupe d'indie-rock) inscrit son récit dans une trichromie orangée diffusant une profonde mélancolie. Un couple se sépare, donc, et c'est la fin du monde. 
    La crise conjugale part d'une petite dispute, qui craquèle les sentiments, et peu à peu, gangrène le quotidien. A mesure que les deux s'éloignent l'un de l'autre, tels des continents à la dérive, d'étranges créatures, jusqu'alors tapies dans l'ombre, se révèlent dans les failles mises à nues. Des fantômes apparaissent, lévitent d'un appartement à l'autre, calmement. Pearson développe sa narration minimaliste en laissant s'ouvrir sous les pas de ses deux protagonistes des gouffres spleenétiques, des fulgurances à la lisière du fantastique.

Deux crânes évoquent la mort et les vanités, mais la symbolique n'est jamais écrasante, car bientôt reprise en écho par des détails plus triviaux. Pearson traque le haïku dans le quotidien. Un portable qui s'allume dans la pénombre, révélant sur son écran digital le souvenir d'un couple heureux. Une série de regards amoureux dans un bar, qui, n'ayant su être saisi au vol, s'évanouissent en une kyrielles de mini-tragédies. "Il n'aperçoit pas la fille dans la foule qui le toise de haut en bas. Si notre homme avait su lire les pensées, il aurait été sauvé. Elle, de son côté, n'aperçoit pas l'homme à côté d'elle qui l'observe en de maintes tentatives pour croiser son regard. Il lui manque la compagnie d'une certaine fille qu'il avait rencontrée au même endroit.»
Le sentiment de perte et le remords s'agencent ainsi, pudiques et évanescents, dans ce court roman graphique au lyrisme contenu.
                     En 2007, j'ai passé pas mal de temps en Suisse et surtout à Geneve, ou la personne qui me logeait m'a parlé d'une connaissance de Squatt, auteur dandy de Bd, le méconnu mais néanmoins talentueux Alex baladi.

   Lors du festival 2007 BD-FIL de Lausanne, elle nous a enfin présenté.
Lui était la avec ses amis pour animé la Fabrique de Fanzines, toute la journée ou je fus présent, lui Andreas Kundig et d'autres faisaient de courtes histoires en 10 exemplaires.
    Je me souviens particulièrement bien de cette rencontre, quand deux timides se rencontrent ça donne des blancs à longueur de phrases, et à l'époque il faisait parti des rares auteurs qui m'intimidait (depuis c'est finit grâce à un stage offert par Gregory C. l'an passé...), on a démarré la conversation sur les dernières parutions de L’Association et le talent certain de Joe Daly... après  de longues minutes ou on se savaient pas par ou commencer.


Tout ça pour dire que vient de paraitre chez Atrabile La Fabrique de Fanzines par ses ouvriers mêmes ( à savoir Ibn al Rabin & Baladi & Andreas Kundig & Yves Levasseur & Benjamin Novello).


Cet album est à l'image de cette fortuite rencontre, simple mais qui laisse un souvenir, et ce livre est un régal à lire, il parle d'une expérience collective au sein de la bande dessinée, parle du Genève que j'ai aimé, celui ou cette ville était la capitale européenne du Squatt, d'avant juillet 2007 et la répression policière qui commencera au Rhino et finira par réduire à peau de chagrin la vie alternative de la ville (je ne suis plus retourné qu'une fois à Genève depuis trois ans, je peux, j’espère, me tromper).

Imaginée en 2003 à Sierre, La Fabrique de fanzines a depuis connu un étonnant succès. Le principe est simple : auteurs chevronnés ou visiteurs enthousiastes sont encadrés par les ouvriers de la Fabrique (et leurs bleus de travail de circonstance) pour la réalisation de fanzines imprimés, assemblés et mis à disposition immédiate du public. Installée dans les festivals, foires, musées ou bibliothèques, cette usine créative et itinérante fait partager l’enthousiasme du fanzinat, un mode de création de BD qui connaît un réel regain d’intérêt depuis quelques années.
Cinq chevilles ouvrières de la Fabrique (Baladi, Ibn Al Rabin, Andréas Kundïg, Yves Levasseur & Benjamin Novello) partagent leurs souvenirs dans un livre d’une centaine de pages qui dresse le portrait du mouvement "Do it Yourself ".
La Fabrique de fanzines ou l'art du "Do it Yourself"
Un extrait de "La Fabrique de fanzines, par ses ouvriers mêmes"
© Editions Atrabile
Bénéficiant d’une résidence à la Saline royale d’Arc-et-Senans, qui accueille chaque année le festival Pierre Feuille Ciseaux, les cinq "ouvriers sans patron" ont rassemblé leurs souvenirs et expériences personnelles liées au fanzinat et à la bande dessinée artisanale. Ce patchwork raconte le déroulement des installations de la Fabrique de fanzines : œuvrer au dessin, dompter la photocopieuse, rogner les feuilles de papier, faire pendre les créations sur un fil à linge...
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Un extrait de "La Fabrique de fanzines, par ses ouvriers mêmes"
© Editions Atrabile
En partageant leurs rituels, les cinq auteurs en disent long sur l’état d’esprit des fanzineux. Ils mettent en lumière le côté "performance" et le plaisir qu’ils ont à improviser de la sorte. L’album contient également une instructive « Brève histoire du fanzinat, des origines à nos jours ». Outre le plaisir enfantin de confectionner ses propres livres, on comprend que le projet Fabrique est également une manière de socialiser, dans un métier fondamentalement solitaire.
Après plus de 40 éditions de la Fabrique de fanzines, la flamme semble toujours brûler. D’une manière plus générale et en marge de la blogosphère, de nombreux auteurs  retrouvent le plaisir de l’autoédition artisanale. Des bibliothèques se spécialisent dans la conservation de ces micro-tirages (la Fanzinothèque de Poitiers, la Schulz Library aux Etats-Unis). Le livre La Fabrique de fanzines par ses ouvriers mêmes en témoigne : le "Do it Yourself" n’a semble-t-il jamais été aussi vivace.


Un livre qui parle de fanzines mais pas que, à dévorer d'urgence, rien que pour la liste de ses ouvriers, déjà!




 De maniere moins poetique et alternatif que les titres précedent, sont arrivés les premieres nouveautés Panini de septembre:

Deadpool corps 2


Quand l’univers est en danger, le Deadpool Corps est là ! L’équipe déjantée formée par Deadpool, Lady Deadpool, Kid Deadpool, Dogpool et la tête de zombie Têtepool sont aux prises avec une menace interplanétaire.
(Contient les épisodes US Deadpool Corps 1-6)

JLA Cry for justice 2

En attaquant la Ligue de Justice, Prometheus a blessé l’un des leurs. L’heure de la contre-attaque a sonné. Savourez la conclusion de La justice à tout prix, une saga qui marque un tournant radical dans la vie des héros DC.
(Contient les épisodes US Justice League Cry For Justice 5-7 (I) ; Justice League : Rise and Fall Special)


Jack of the Fables 5
Jack l'exilé de Fableville est toujours en vadrouille à travers l'Amérique. Cette fois, il se la joue Far West, shérifs et rodéos.
(Contient les épisodes US Jack of Fables 22-27)

Scalped 4
 Dans ce nouvel album, le chef Red Crow est mis à rude épreuve. Le leader indien fait de gros efforts pour ne pas faire de vagues, mais face à un individu qui ne cesse de le harceler, il est fort probable que le bandit ne puisse garder très longtemps son calme.
(Contient les épisodes US Scalped 19-24)


Integrale Avengers 6 (1969)

En 2012, ils seront réunis au cinéma, mais en attendant ce grand moment, précipitons-nous sur ce sixième tome. En cette année 1969, les Vengeurs affrontent Kang, Ultron et l'Escadron Sinistre, qu'on connaîtra ensuite sous le nom d'Escadron Suprême. En bonus, un épisode consacré au Chevalier Noir inédit en France et extrait de Marvel Super-Heroes.
(Contient les épisodes US Avengers (V1) 60-71 ; Marvel Super-Heroes (V1) 17)

Des adaptations en manga d'oeuvres de la Litterature, à savoir A la recherche du temps perdu et Guerre et paix.

L'art de la fessée nouvelle édition
un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, bien sur!

Bonne lecture!

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