Journal d'un journal.
Mathieu Sapin.
Édition Delcourt.
Avec son Journal d'un journal, Mathsap nous propose donc un nouveau simili reportage, autant consciencieux qu'ironique. Il nous entraine dans les couloirs de la rédaction du journal Libération, armé de son cahier à croquis et de son crayon de papier et surtout d'un bon paquet d'humour virant de temps en temps au noir.
Avec son accréditation délivré par le journal au fameux losange rouge, Mathieu Sapin, pour six mois, se retrouve avec le pouvoir d'un vrai journaliste. A la clef, des entrées pour les meeting des candidats aux présidentielles de 2012, le scoop sur la mort d'Ousama Ben Laden, des ragots sur l'affaire DSK et, pourquoi pas, une entrevue avec le président actuel, Nicolas Sarkozy. Politique, économie, monde, société... Mathieu mène son enquête sur tous les fronts. Si cet homme maîtrise bien un art, c'est celui de nous faire découvrir et apprendre des choses et d'autres sans transformer son livre en cours magistral inintéressant et cela probablement parce qu'il ne néglige pas l'actualité du monde qui nous est retracé tout au long du livre, en parallèle de l'histoire du journal elle-même. Et surtout qu'il dilue dans l'ensemble une note d'humour quasiment constante.
Pour cette dernière chronique, j'ai eu le plaisir de lire et d'apprendre sans m'en rendre compte et de découvrir les revers et les dessous d'un journal qui paradoxalement au fait de nous dévoiler ce qu'il se passe dans le monde, reste très mystérieux pour le commun des mortels. Une excellente initiative de la part d'un auteur qui s'investit au maximum pour partager avec nous son ressentit et ses impressions. Le journal Libé' n'est plus seulement quatre-vingt pages d’actualités, mais un organisme vivant qui peut changer d'une seconde à l'autre et qui en même temps en transformation continuelle, comme lorsqu'un homme meurt, qu'il né ou qu'il accède aux pouvoirs. C'est aussi un fantastique hommage aux journalistes qui, à travers le monde, meurt pour défendre les libertés fondamentales et de la presse.
8/10
Florian
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