Journal de Oaxaca, deux années passées au Mexique.
'' El Respeto al Derecho Ajeno es la Paz '', en français : Le Respect au Droit D'autrui est la Paix. Telle est la devise du cinquième plus grand État du Mexique.
Oaxaca c'est surtout l'une des régions les plus pauvres au monde. Et c'est pourtant l'endroit que Peter Kuper, accompagné par son épouse et leur fille, à choisis pour prendre un peu de recul par rapport aux événements se déroulant aux États-Unis et surtout vis-à-vis de l’élection de George W. Bush à la présidence. Nous sommes alors en 2006, Peter Kuper cherche alors un peu de tranquillité pour terminer '' Arrête d'oublier de te souvenir '' (paru en France chez Cà et là).
Ce qu'ignorait la famille Kuper, c'était qu'une véritable révolution se déroulait à Oaxaca de Juarez, le capitale. Une manifestation sous forme de grève, menée par les enseignants de toute la région. Avec un but bien précis, la démission immédiate du gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, qu'on découvre comme étant un homme politique véreux se servant dans l'argent du pays pour son propre bénéfice. Qui n'hésite d'ailleurs pas à utiliser la police para-militaire, la PFP (policia federal preventiva) pour mater la rébellion, usant alors de bombes lacrymogènes, de canons à eaux et de fusils à billes, mais aussi, et surtout, de tueurs à gages. L'APPO : assemblée populaire des peuples d'Oaxaca déplore donc blessures, emprisonnements sans procès et le décès de certains journalistes ou activistes.
Vous en avez marre des JT qui distribue l'actualité aux travers de nombreux filtres et avec un détachement parfois énervant? Alors le journal de Peter Kuper est fait pour vous. En fait, rien que pour son dessin tout simplement sublime, mêlant crayons, encre de chine, pastel ou photographie selon le sujet (par exemple les civils très colorés contre la police à l'encre de chine donc noir), le Journal de Oaxaca mérite d'être lu. Mais comme si cela ne suffisait pas, Peter Kuper manie les mots avec autant de dextérité que les couleurs. En plus d'être agréable à lire, il parvint à nous décrire un quotidien assez triste avec beaucoup d'optimisme, ne parlant que du passé glorieux ou d'un avenir radieux. Ajouté à cela quelques petites anecdotes amusantes et intéressantes, et vous obtiendrez un JT parfait. Claire Chazal n'as plus qu'à se rhabiller!
'' Cada quien puede hacer de sus calzones un papalote. '' Chacun peut faire de son caleçon un cerf-volant. Une expression typique de la région d'Oaxaca. Énigmatique, certes, mais qui corresponds donc à cette belle région que Peter nous fait découvrir, à travers ces odeurs, ces bruits et ses habitants. Si après avoir lu ce journal, vous ne ressentez pas l'envie d'y passer quelques temps...alors relisez! Vous avez peut-être essayer de lire les yeux fermés!
'' Cada quien puede hacer de sus calzones un papalote. '' Chacun peut faire de son caleçon un cerf-volant. Une expression typique de la région d'Oaxaca. Énigmatique, certes, mais qui corresponds donc à cette belle région que Peter nous fait découvrir, à travers ces odeurs, ces bruits et ses habitants. Si après avoir lu ce journal, vous ne ressentez pas l'envie d'y passer quelques temps...alors relisez! Vous avez peut-être essayer de lire les yeux fermés!
9/10
Florian
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