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mardi 11 septembre 2012

Batman Earth One, la review







Après un Superman Earth-One qui avait eut un succès commercial important, DC remet le couvert avec cette fois Batman!
Au scénario on retrouve Geoff Johns qui nous a ramené au devant de la scène Green Lantern avec son run incroyable et son excellent Crossover Blackest Night. Il avait réécrit avec succès les origines de Superman avec "Superman : Secret Origins" où il faisait déjà équipe avec Gary Frank, dessinateur du titre.


Avec la gamme Earth One, DC décide de faire quelque chose de semblable à ce que peuvent être les séries Ultimates de Marvel, à savoir une relecture contemporaine des origines de ses personnages les plus emblématiques. Le tout dans des graphics novel proposant un arc complet. Les meilleurs auteurs actuels y réinventeraient les héros de l’éditeur avec un regard neuf et contemporain, dans des albums épais réservés à la vente en librairies. Sauf que depuis l’annonce en fanfare fin 2009, DC n’a publié que le Superman : Earth One de J. Michael Straczynski et Shane Davis. Un joli succès, certes, mais pas un raz-de-marée. Le truc, c’est qu’entre-temps, DC a décidé de lancer ses New 52, son reboot généralisé où ses personnages seraient tous plus ou moins remaniés… Après Superman, voici donc Batman Earth One qui débarque. Et on n’avait rien lu d’aussi bon depuis Year One , précédente proposition des origines du justicier de Gotham sous un angle hyper réaliste qui avait fortement influencé le Batman Begins de Christopher Nolan.








Gotham : ville pourrie, ravagée par le crime et les dégénérés. Pourtant, il y a des années, la famille Wayne est passée très près de changer les choses. Avant que la tragédie frappe. Aujourd’hui Bruce Wayne s’est créé l’identité de Batman pour ramener la justice. Mais il n’est pas spécialement prêt à remplir ce rôle…

Découvrez une version alternative de la transformation de Bruce Wayne en Batman et de sa première aventure dans le costume. Le jeune justicier recherche le tueur de ses parents et prend le maire de Gotham City (Le Pingouin) pour cible. Cependant, pourquoi Alfred Pennyworth est-il si déterminé à mettre fin à la chauve-souris ?

Pour ceux qui savent pas ce qu’est Earth-One, c’est une version alternative de l’univers DC Comics, faisant partit du Multiverse DC. Donc les nouveaux lecteurs pourront profiter de ce comic sans se soucier d’une quelconque continuité sachant qu’ici il n’y en a pas, tout ce que vous devez savoir est dans le comic !
On connaît tous les origines de Batman et pour certains il peut sembler totalement redondant de revenir encore une fois sur celle-ci tellement elles ont été utilisé par différents médias à travers les années. Mais cette fois nous avons le droit à quelque chose qui est vraiment différent de ce qu’on a pu voir jusqu`à présent et arrive à surprendre. On retrouve un Batman qui est tout nouveau et donc totalement inexpérimenté et qui n’est pas le personnage réfléchit et infaillible que l’on connaît. Un Batman jeune qui se précipite et qui sait à peine ce qu’il fait la plupart du temps. Johns à vraiment bien bossé sur cet aspect et ça  fait énormément plaisir d’enfin trouver un Batman plus "humain" que ce qu’on a l’habitude de voir.



On est loin du mythe de l’homme chauve souris qui fait peur aux criminels dès qu’il pointe son nez.
Bruce Wayne ne revient pas toujours à Gotham après être devenu un expert en tout… Toutes les formes de combats, toutes les disciplines policières. Un être infaillible qui décide de reprendre en main le destin de Gotham City.
Dans Earth One, les auteurs ont décidé de nous montrer un Batman plus humain, qui doit encore apprendre pas mal de choses avant d’être à la hauteur de ses ambitions. Ce Batman là est parfois trahi par son équipement ou par ses muscles.


Aussi grosse surprise dans le titre, les personnages sont différents, on ne retrouve pas Alfred en tant que servant qui sert les moindres désirs des Wayne, mais on a le droit à un ancien comparse de guerre de Thomas Wayne et donc un militaire endurcit et se retrouve à avoir la garde de Bruce contre son grès après la mort de Thomas et Martha. Du coup Alfred n’hésite pas à donner son opinion sur les agissements de Bruce au fur et à mesure du livre et n’hésite pas à le confronter à ce qu’il fait en mettant en avant ce que lui à connu lors de la guerre. Mais il montre qu’il est prêt à aider Bruce tant bien que mal dans sa quête même si il ne pense pas que ça soit une bonne idée.

Bien sûr, la trame narrative reste la même. Bruce Wayne est un orphelin dont les riches parents furent assassinés devant lui. Il fut élevé par un ami de la famille et majordome Alfred Pennyworth. Par contre, la similitude s'arrête ici. Alfred n'est pas réellement un majordome, mais un ex-militaire dont le père de Bruce a sauvé la vie en zone de combat. Un homme plutôt rude et pragmatique. Gordon, lui, est corrompu et effrayé comme le reste de la police de Gotham.




La grande force de Batman Earth One se situe au niveau du cheminement des personnages par rapport à leur "nouvelle personnalité". Bien qu'ils soient similaires et connus, les personnages de Year One sont aussi très différents de ce que vous connaissez. Un Batman peu entrainé, moins en contrôle de ses émotions et immature. Un Alfred méconnaissable qui vole la vedette tout au long du récit. Il le fait si bien que nous pourrions croire que le mentor et père substitut de Bruce Wayne est en fait le véritable héros. Même si le nouveau Bruce Wayne et le nouveau Gordon risque de taper sur les nerfs des puristes par leur nouvelle attitude, c'est là la véritable force de ce comic. Les changements, bien que subtiles, sont si efficaces que vous vous surprendrez à prendre en grippe vos personnages favoris.

Graphiquement, si le découpage est plutôt classique, il n’en demeure pas moins que les dessins de Gary Franck font honneur au Dark Knight aussi bien sur les scènes d’actions que sur les moments moins « intenses », dans lesquelles il arrive vraiment à faire passer les émotions des personnages. Par ailleurs, l’atmosphère de la ville de Gotham, sombre, dangereuse, est palpable au travers des planches vraiment très bien colorisées.
Johnes nous épargne les années de formation de Batman pour nous le montrer au début de sa carrière. Et ce n’est rien de dire que le Chevalier Noir a encore beaucoup à apprendre. Trop sûr de lui, encore arrogant et comptant trop sur un matériel peu fiable, ce Batman là est un diamant à l’état brut, bien loin de la pièce d’orfèvrerie qu’il est appelé à devenir. Mais sa première véritable enquête, sordide juste ce qu’il faut, va le transformer. Lui et tous les protagonistes de cette première aventure. Et tout le monde n’en sortira pas indemne. Maîtrisant son récit du début à la fin, ciselant des dialogues frôlant la perfection, Geoff Johnes livre une des toutes meilleures visions du Dark Knight depuis Miller ou Morrisson. En cela, il est aidé par un Gary Frank au sommet de son art. Réaliste et dynamique, son trait convient à merveille à ce genre d’histoire encré dans la réalité. Vivement la suite.

8/10

Laurent

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