Glénat republie l’intégrale des aventures de Zorro par Alex Toth. L’occasion de revisiter un classique littéraire popularisé par le cinéma et la télévision, une sorte d’ancêtre des super-héros, mais aussi de juger sur pièce l’incroyable talent d’Alex Toth (1928-2006) dont la science de la mise en scène et l’usage du noir et du blanc influencèrent bon nombre d’auteurs d’Hugo Pratt à Frank Miller .
Ces pages revêtent une importance historique en raison du fait que ce sont parmi les premiers travaux d’Alex Toth faits à son retour du Japon où il passa son service militaire. L’intrépidité de son pinceau montre une audace nouvelle qui tranche avec l’encrage compassé du Golden Age, peut-être inspirée par l’art japonais. Ses effets de noir & blanc, héritiers de Milton Caniff et Harold Foster, ses maîtres revendiqués, de même que l’efficacité de ses plans et de ses solutions graphiques, subjuguent ses contemporains. Jijé puis plus tard Frank Miller et Mike Mignola le regardent de près.
Glénat fait ici un joli travail de publication (avec une nouvelle traduction d’Alain David), meilleure que la version de Futuropolis dans la collection Copyright qui, il faut bien le dire, était un désastre.
Qui n’a jamais enfilé la panoplie de Zorro et rêvé de défendre la veuve et l’orphelin, de tourner le Sergent Garcia en ridicule et déjouer les complots des méchants de la pointe de son épée ? C’est cette nostalgie qui vous reviendra à la lecture de cette magnifique édition vintage. Destinées initialement au "Journal de Mickey" et illustrées par le maître du noir et blanc, Alex Toth, la douzaine d’histoires courtes qui composent ce recueil sont des adaptations de la fameuse série diffusée à la télévision et produite par Disney à partir de 1957.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire