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mardi 28 janvier 2014

Le massacre des indiens Amérique, une thèse signé Warren Ellis.








N.Y.C.,
New-York City,
la Mecque du comic,
la ou vivent les personnages Marvel,
dont Warren Ellis écrit régulièrement leurs aventures.









New-York, ville de la série policière par excellence avec son service de choc, dont sont issus John McClain, Frank Serpico ou encore Donie Brasco. Mais c’est à l’histoire de Serpico que renvoi, parfois, le roman. Collusion et avidité.


Le NYPD est un des premiers services de police des États-Unis. Lors de sa création au xixe siècle, le NYPD prit pour modèle le Metropolitan Police Service de Londres. Son quartier général se situe au 1, Police Plaza dans le Lower Manhattan.
La devise du NYPD est « Courtesy, professionalism, respect ». Elle est inscrite sur les véhicules de police. Ses activités sont de contrer les activités délinquantes ainsi que criminelles de la ville, de procéder au contrôle des véhicules et de garantir la sécurité sur les lieux d'accident.
Fondé en 1845, il s'agit en termes d'effectif, du plus important service de police municipale des États-Unis.




“-Je dis même pas aux gens que je suis flic. Je leur dit que je suis de la PTS.
-C’est la même chose.
-Tu sais quoi? Le prends pas mal, mais je veux pas que ce soit la même chose. Je suis un scientifique. Je résous des énigmes. Je traque, je construis, j’élucide des problèmes grâce à la science. Tu sais ce que ça fait, un poulet new-yorkais? Ça bastonne des manifestants. Ça viole des femmes.”











New York, cet aimant ou deux flics partent à l’assaut d’un type qui se ballade dans les couloirs de son immeuble avec comme seul vêtement une arme.
L’un des flics est tué, l’autre le venge, la balle de son arme finissant un bout de mur d’un appartement adjacent, après avoir traversé le corps de l’assassin.
Point de départ d’une folle course, d’une chasse à l’homme dont les origines ont plus de 20 ans.

John Tallow y croyait, sûrement, quand il s’est engagé, mais un flic qui lit, s'intéresse à l’histoire et collectionne les disques, tout en vivant à Manhattan, ne répond pas à l’image que l’ Amérique nous donne des “cops” du n.y.p.d.
Alors John, a laissé couler, se faisant porter par la routine et son collègue, jusqu’à la mort de celui ci, et cette enquête qu’il doit mener tout seul alors que sa veste porte encore sur elle des traces d’éclats de cerveau de son collègue.
Il devrait être en repos, mais il a foutu la merde, alors on lui donne l’ordre de faire le ménage, de régler ce problème: ces centaines de flingues amassés dans cet appartement, tous reliés à des “cold cases”, des meurtres non-élucidés datant, pour certains, de plus de 20 ans. Des armes qui ne sont pas du tout anodines, car toutes chargées d’une histoire, et la discrètement Warren fait une référence à Transmetropolitan son oeuvre la plus célébré à travers le monde.
Que font les flingues entassés ici? A qui appartiennent ils et pourquoi?
La chasse est ouverte, pour retrouver un possible serial killer fétichiste qui sévit depuis des lustres abrité par les statistiques des crimes non résolus.


La chasse ne vaut le coup que si on nous présente rapidement le recherché, un type se surnommant lui même le chasseur.





La chasse est ouverte, mais Tallow, notre flic déchu et déçu, n’a que peu d’alliés au sein du nypd, deux flics de la scientifique, à priori c’est tout. Le merdier qu’il a déclenché n’en finit pas d’éclabousser.

Pour l’amateur de la verve de Warren Ellis, l’écriture est typique, mêlant humour noir, description précise et fine analyse d’un système à bout de souffle ou les plus malins s’en sortent, mais les malins sont souvent des escrocs.
Certains aspects de ce livre fait penser à Désolation Jones, New York remplacant L.A.
Un roman haletant qui se lit bien et vite. Un plaisir coupable mais moins déjanté que l’est “Artères souterraines”. Cadencé et réglé comme une pendule, les chapitres s’alignent plus vite que les stations de métro.
Un rythme de lecture imposé par le découpage d’Ellis qui nous fait passer régulièrement de l’un à l’autre des deux protagonistes principaux, le chasseur et le flic. Mais qui des deux est chassé?
Une bonne lecture, agréablement traduit par Claire Breton, traductrice à qui on doit notamment la traduction de “Mémoire d’outre monde”, livre sur Jimmy Hendrix, illustré par Bill Sienkiewicz.
Néanmoins, la traduction semble souffrir d’un choix d’expressions légèrement désuetes qui ne me semble être absent dans la version originale.









A la fois enquête policiere, analyse d’une ville, symbole d’un système et hommage détourné aux natifs de ce pays, Gun Machine est un bon roman noir, possédant tous les éléments pour plaire aux amateurs et suffisamment de clins d’oeils pour les connaisseurs de son travail. Complots, fric et mystique se mélangent allègrement et forme une carte de lecture pour cette oeuvre, qui sera bientôt adaptée en série tv.


La boucle est bouclé, New-York n’existe pas, c’est un protagoniste d’une série américaine sur la police.







Laurent Nucera, Librairie Apo (K) Lyps Comics



Gun Machine, Warren Ellis.
Editions du Masque, 20.90€

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