Devant l'offensive des autres éditeurs de comics en VF sur les titres Images, Dark Horse, etc , Panini se devait de réagir. Heureusement, et contrairement à d’autres, Panini a su faire mieux qu’éditer les fonds de tiroir de Warren Ellis. L’éditeur des célèbres vignettes nous propose ici de découvrir le monde merveilleux et violent d’Orchid, paru initialement chez Dark Horse aux USA.
L’histoire
se situe sur Terre, des années après que celle-ci ai été dévastée. En
effet, les négligences écologiques de l’humanité ont engendrées un grand
nombre de catastrophes qui ont provoqué des dérèglements massifs de la
chaîne alimentaire ainsi qu’une importante montée des eaux. Ces grandes
difficultés n’ont fait qu’accentuer les disparités sociales
pré-éxistantes, et alors qu’une petite élite vit dans un confort relatif
dans les hauteurs, les plus modestes sont confrontés à la cruauté et à
la sauvagerie de ce nouveau monde.
Alors
que la première tentative de révolte menée par le général Chine, un
homme masqué à la puissance hors norme, a été réprimée il y a quelques
années, son masque est désormais de nouveau entre les mains des
rebelles. Une jeune prostituée, Orchid, se retrouve alors entrainée dans une quête périlleuse à laquelle elle aurait préféré échapper...
Tom Morello, ancien guitariste de Rage Against The Machine explore
ici des thématiques qui lui sont chères : l’écologie et les disparités
sociales. Il les traite à travers le prisme d’une société future
basée sur les abus de notre société actuelle afin de nous faire prendre
conscience des conséquences que ces derniers pourraient engendrer.
On retrouve dans son écriture des codes propres à la fantasy et à la quête initiatique qui collent parfaitement avec l'univers qu'il construit dans Orchid. Les
ellipses et autres flashbacks qu’il incorpore à son récit peuvent
déstabiliser le lecteur peu attentif et sont probablement la manifestation du manque
d’expérience du “jeune” scénariste. Cependant, la qualité globale du
titre rattrape largement les quelques problèmes de narration qu’à pu
rencontrer Morello et nous assure un bon moment de lectures.
Graphiquement,
si je n’ai pas été conquis au premier regard, il me faut bien avouer
qu’au fur et à mesure de la lecture on se laisse enchanter par la
manière dont Scott Hepburn met en image l’univers créé par Morello. La
faune et la flore qu’il met en scène sont à la fois singulières et
familières, ses dessins sont dynamiques et le tout est bien maitrisé.
On
espère que le tome 2 (qui devrait aussi être le dernier) saura profiter
de l’aspect introductif des premiers numéros pour aboutir à une
conclusion satisfaisante. En attendant, je ne peux que vous inviter à
découvrir ce premier tome qui est une belle nouveauté.
Rémi
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