Le mois de février a été plutôt un bon mois pour le comics: Urban a su tenir ses promesses et ses premières parutions sont à la hauteur de ce qu'on attendait, l'indé a eu le droit à quelques jolies choses et Panini continue de nous proposer les séries qu'on aime suivre.
Mais ce n'est pas tout car ce mois-ci est sorti Captain Swing chez Milady! Autant vous dire que mon côté monomaniaque de W.Ellis a failli sauter de joie.
J'avais feuilleté les fascicules en V.O. et l'univers m'avait vraiment séduit mais je n'avais pas eu la patience d'attendre chaque mois un petit bout de l'histoire et j'avais donc décidé d'attendre un TPB. Maintenant que je l'ai lu, il me semble indispensable d'en faire une petite review.
L'histoire se passe à Londres en 1830. Deux polices distinctes font régner l'ordre sur la ville : les Peelers qui forment une milice sans arme mais proche du peuple et les Bow Street Runners qui eux sont armés et obéissent aux magistrats. Charlie Gravel fait partit de la première et va très vite se retrouver happé dans une histoire qui le dépasse.
Le Captain Swing est un pirate anarcho-humaniste qui maîtrise l’électricité alors que celle-ci n'a pas encore été inventée. Il sillonne le ciel de Londres afin de mener à bien sa quête: trouver le moyen de libérer l'énergie électrique pour que tous puissent en profiter. Quand il rencontre Charlie, les deux hommes très différents vont devoir apprendre à s'apprivoiser afin de collaborer.
Il est assez difficile de faire un résumé efficace de cette histoire. Comme très souvent avec Ellis, le scenario est complexe et terriblement bien ficelé. Les informations sont livrées au compte goutte et dessinent un tableau dont l'image finale n’apparaît qu'à la toute fin du comics. Le personnage du Captain Swing est riche, interressant, plutôt cool mais sans tomber dans la caricature. Ses deux traits de caractères dominants sont, comme souvent avec Warren Ellis, la folie et le génie.
Evidemment, l'univers en lui-même est extrêmement riche et détaillé sans pour autant nous noyer sous les détails. L'ambiance londonienne de cette époque aux mythes (Jack l’éventreur, Spring-heeled Jack ...) se mêlant à une atmosphère pesante (pauvreté, smog...) se prête à merveille à ce type de récits et nous permet de nous y plonger avec plaisir.
Graphiquement, Raulo Caceres fait du très bon travail. Son style s'adapte parfaitement à la fois à l'ambiance générale du comics mais également à l'imaginaire de W.Ellis. Et pour cause, ils ont déjà travaillé ensemble pour Avatar sur les séries Crécy et Gravel.
En bref, si Captain Swing n'arrive peut-être pas au niveau des plus grandes séries de Warren Ellis (Planetary, Authority, Transmetropolitan par exemple), il n'en est pas moins un très bonne série à découvrir.
Petite info en passant, en ce moment on vous offre une lithographie Supergod, No Hero ou Black Summer (qui est enfin de nouveau disponible) pour l'achat de 2 titres Milady Graphics.
Bonne lecture à tous et à bientôt!
Rémi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire